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Massimo Catalani

"ROMA"

24 June I 16 July 2014

 

 

 

 

 


Roma 

 

À Rome, dans les nuits de pleine lune avec Massimo
Les architectures de la Rome ancien et moderne ont toujours exercé une séduction invétérée sur les artistes à travers les siècles.
Celle apparait dans les enchantements oniriques et insaisissables de visions de Piranèse ; dans la ponctualité géométrique de Percier et Fontaine ainsi que Letarouilly ; dans les séquences émouvantes de Rossellini et Vittorio De Sica ainsi que dans celles luisantes et éloignées du « 8 et demi » de Federico Fellini.


En citant des images en blanc et noir pour une raison précise que j’expliquerais plus tard.
Massimo Catalani est romain, architecte et artiste: artiste des formes, des lumières et couleurs, de pinceau, de spatule. Il est la proie idéale des enchantements dégagés par les architectures millénaires qui ont stratifié Rome en 2500 ans d’histoire.
En se promenant à travers les époques, il a réalisé des figurations qui ne sont pas seulement un concentré de l’identité de Rome mais surtout l’expression da sa passion, brulante, lunatique et irrésistible, pour la ville qui l’a vu naitre et qui alimente quotidiennement sa créativité.


La cavalcade vertigineuse des arches en marbre et brique des aqueducs romains que divisent le territoire entre ville et campagne ; le petit temple de Bramante en San Pierre en Montorio, la façade sur jardin, plissée des bas-reliefs, de Villa Medici de Nanni di Baccio Bigio et de son fils Annibale Lippi ; l’auvent audacieux de la
Gare Termini, solidement accrochée aux volumes nets et juxtaposés, fusion à travers les années des plusieurs projets de Mazzoni, Calini, Montuori et Vitellozzi ; les galeries aux lignes frétillantes du MAXXI de Zaha Hadid.
Celles-ci ne sont qu’une partie des édifices racontés par l’artiste qui grâce à sa technique de spatule les extrapole de l’espace urbain et du quotidien.


Ces figurations sont déclinées par la gamme exclusive des tonalités du blanc et noir ; elles sont inondées par la lumière argentée de la pleine lune qui, même quand cachée au spectateur, est tant resplendissante qu’elle illumine l’espace entier du tableau. Cette bichromie et le sort qu’elle émet, assimile les architectures de Catalani aux photogrammes du grande cinéma en blanc et noir mais surtout aux gravures de grands maitres Serlio, Palladio, Lafréry jusqu’à Piranèse et Vasi. Artistes qui ont capturé et raconté, grâce à la seule force du trait, le mystère millénaire de cette « grande beauté ».


De l’antiquité, à la Renaissance, à travers le Baroque et le Néoclassicisme, l’artiste réinterprète l’architecture réelle grâce aux jeux d’ombres et de perspectives, capricieux et précieux aux même temps.
L’art puissant et subtil de l’incision est surtout l’usage tendancieux des perspectives, celui qui permet de dilater librement le champ visuel, atteindre des points de vue irréels, comprimer ou multiplier les dimensions de l’organisme architectural pour répondre à l’inspiration la plus secrète.


La technique est toutefois une invention originelle de Catalani, pour la quelle l’artiste est reconnu et à la quelle il rajoute pour ce projet un sel photo luminescent.
Ce dernier, exposé à la lumière du jour, se charge d’énergie lumineuse pour exploser la nuit avec royale magnificence.
Une pleine lune alchimique, qui recouvre les monuments romains, prolonge leur existence millénaire et leur magie qui enchante de génération en génération.


Prof. Claudia Consorti

 

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